Exercice de style

Raconter une histoire dans laquelle on doit retrouver les 24 titres des 24 albums. Le concours est ouvert!

C’est l’hiver. Le paysage est sombre comme une île noire. Certes, il y a du coke en stock pour le chauffage, mais Tintin rêve de vacances. Où aller? Il ne va tout de même pas lire la destination dans les sept boules de cristal! Chez les Soviets? La saison de s’y prête pas; autant aller vers le temple du soleil, au Congo. A moins que l’Amérique? Il s’y voit déjà, avec le capitaine, fumant tranquillement les cigares du pharaon… Ils dîneraient de crabe au pinces d’or, en se racontant leurs souvenirs du Tibet; et sous l’oeil bienveillant de l’étoile mystérieuse, Tintin confierait peut-être au capitaine le secret de la licorne. Et s’il se fixait la lune pour objectif? ll voit déjà la tête de Séraphin Lampion en apprenant la nouvelle «On a marché sur la lune »! Il serait prêt à parier le sceptre d’Ottokar que cette histoire est encore plus drôle que celles que raconte l’oncle Anatole! Allez, c’est décidé, on part, il suffit de vendre quelques pièces du trésor de Rackam le Rouge pour payer le voyage. Tournesol viendra-t-il avec eux? Si on le laisse à Moulinsart, il en fera toute une affaire; déjà qu’il a l’oreille cassée! Et la Castafiore? La voilà justement qui arrive, toute illuminée des bijoux qu’elle a rapporté du pays de l’or noir lorsqu’elle s’y était rendue avec la troupe des Picaros, par le vol 714 faisant escale à Sydney. Elle en avait profité pour voir l’exposition de l’Alph-Art, superbe. Tintin s’approche d’elle, et comme c’est son anniversaire, il lui offre un magnifique lotus bleu.

9 commentaires pour "Exercice de style"

  1. Dites, Monsieur Sertillanges, je vois que votre site comporte un lien argentin ! C”est formidable ça et si votre livre y était traduit en espagnol ? Gageons que votre attaché de presse serait le Senhor Oliveira da Figueira car, même bonimentant en portugais, ce dernier parviendrait à vous le placer Au Pays des Soviets comme Au Congo, voire même En Amérique où le parler espagnol y talonne de près l’américain ! Ce serait alors pour vous, Monsieur Sertillanges, l’occasion de fumer un de ces bons Cigares du Pharaon qu’on vend dans les bons kiosques bordant l’Avenue des Champs Elysées, là où Le Lotus Bleu tente à répétition, avec l’insuccès que l’on se doute, d’y avoir pignon sur rue, à tel point que le Responsable du Commerce Parisien en a l’Oreille Cassée. Alors, sur l’île de la Cité cette échoppe fumeuse ? Que non, car cet îlot vient d’être surnommé par ses prestigieux résidents l’Ile Noire suite à son obscurité déconcertante pendant la panne de courant électrique de ce début novembre où Le Sceptre d’Ottokar est exposé au Grand Palais. Juste en face, mais un peu plus à l’Ouest, se trouve le restaurant syldave qui propose ses excellents Crabes aux Pinces d’Or que des Berabers importent clandestinement jusqu’à Paris en se guidant sur L’Etoile Mystérieuse avec, pour mot de passe « Le Secret de la Licorne » en référence à l’unique bosse des dromadaires de leur caravane qui camouflent Les 7 Boules de Cristal contenant l’eau minérale tirée de la fontaine du Temple du Soleil relié lui-même par une véritable ligne Maginot Au Pays de l’Or Noir. Pour eux c’est très lucratif, disent-ils en catimini, c’est même leur Trésor de Rackham Le Rouge. De plus ils ne se déplacent que durant la nuit.
    « L’Objectif Lune ! » tel est le nom de leur expédition lucrative, tant les paysages sahariens traversés sont séléniques. Il y a même quelques caravaniers qui ne se privent pas de dire : « On a Marché sur la Lune !» tant les dunes du Hoggar ressemblent à des paysages lunaires. L’Affaire Tournesol les a particulièrement épouvantés. Ils y ont vu lâ l’hégémmonie du mal se profiler et la menace d’une invasion de promoteurs de Coke en Stock assombrir leur avenir, jusqu’au Tibet même, pourtant symbole de pureté. Heureusement tout est rentré dans l’ordre et c’est avec passion qu’ils ont suivi l’émission TV sur Les Bijoux de la Castafiore dans l’aéroport de Roissy en attendant l’escale du Vol 714 pour Sydney emportant leur arrière neveu, le prospecteur pétrolier Abdallah qui avait l’intention d’aller investiguer dans des terrains riches en minéraux que Les Picaros, légitimes propriètaires, lui avaient cédés contre l’Alph-Art.
    Pardonnez-nous, Monsieur Sertillanges, si avec Séraphin Lampion, nous nous invitons à Cheverny afin de profiter pleinement de La Vie Quotidienne à Moulinsart !

  2. Voilà un introverti très extra !

  3. Une Etoile mystérieuse montante

    Quel est donc le secret de ce jeune journaliste ? Du jour où il a commencé àvoyager, ses aventures ont enthousiasmé petits et grands, de sept à soixante-dix-sept ans. Le secret de Tintin, est-ce un secret de la Licorne ? La réponse se trouve-t-elle dans la lecture des 7 boules de cristal ? Afin d’éclairer cette Ile noire de la lumière du temple du soleil, votre serviteur est parti sur les traces de ce voyageur, digne du sceptre d’Ottokar, et de son fidèle Milou.

    J’ai donc embarqué sur le vol 714 pour Sydney, mais une frange rebelle des Picaros nous a détourné au pays des Soviets parce qu’ils recherchaient les bijoux de la Castafiore. Pauvre Bianca ! Cette diva divine est devenue une amie sincère de notre héros et du capitaine Haddock, même si ce dernier a souvent eu l’oreille cassée par l’air de Faust. Heureux Typhon ! L’amour rend aveugle, dit le proverbe, et cela tombe bien puisque le professeur est sourd. Quelle affaire, Tournesol !

    En échange de quelques cigares du Pharaon, j’ai pu reprendre ma route. Du Tibet en Amérique, en passant par le Congo, j’ai cherché à comprendre pourquoi et comment ces aventures peuvent être à ce point une mine d’or, à la fois une mine d’or noir et blanc et une mine d’or en couleurs. Mais j’ai eu beau me faire aider de Dupond et Dupont, de Séraphin, d’Oliviera et de Tchang, j’ai eu beau fouiller et retourner le coke en stock sur les quais de Nantes ou les boîtes de crabe aux pinces d’or, je n’ai pas trouvé la réponse. Mon objectif lune a été contrarié car Rastapopoulos et Allan m’ont fait croire qu’on a marché sur la lune depuis sans rien y trouver d’intéressant.

    Alors désespéré, je suis revenu à Moulinsart où le dévoué Nestor veille sur le trésor de Rackham le Rouge et le lotus bleu, pièces maîtresses de cette collection d’Alph-Art.

    Pourquoi Tintin est-il cette étoile mystérieuse qui fait rêver encore et toujours et de plus en plus ? La question reste sans réponse, hélas ! A moins qu’on ne la déniche dans la subtile combinaison des voyages et de la vie quotidienne à Moulinsart…

  4. Que voici un bon récit car “Tout est bien qui finit bien” à Moulinsart. La lVie quotidienne est ce qu’il y a de mieux !

  5. Bravo, les amis, continuez !

  6. Ah, mes bons amis !… vous parlez d’une affaire ! Tournesol, pour mes 60 balais, avec Tintin et son fidèle Capitaine qui m’ont envoyé chacun une carte de vœux.

    De quoi me transporter de bonheur, de fermer les yeux pour rêver et entendre une voix doucereuse prononcer : “Les passagers du Vol 714 pour Sydney sont attendus à l’embarquement !”. Puis, vrombissement, déccollage et c’était parti pour un magnifique survol du Pays de l’Or noir, du Congo, de l’Amérique.

    Une fois à terre, l’itinérairaire me guida jusque chez les Picaros mais, avant d’avoir l’Oreille cassée, j’ai continué mon périple jusqu’au Temple du Soleil ! Magique l’éclipse totale de l’astre !

    En fumant paisiblement un Cigare du Pharaon (ici pas de fou cagoulé) j’ai pensé au Secret de la Licorne qui me conduirait peut-être jusqu’au Trésor de Rackam Le Rouge. Hélas, la rencontre avec Rastapopoulos au Lac des Requins m’a incitéee à changer de continent. C’est ainsi que je me suis retrouvée au Tibet, sur les traces du Yéti. Brrr ! Là -haut la tempête et le froid m’ont obligé à redescendre au plus vite.

    Je me suis alors éfugiée au Lotus Bleu, m’allongeant pour goûter à l’opium, histoire de planer un peu et de voir dans les Sept Boules de Cristal un magnifique Crabe aux Pinces d’Or !

    La boucle était bientôt bouclée. De retour sur le vieux continent, je visitai encore l’Ile Noire en sifflotant la célèbre chanson de Brassens « Gare au Gorille ! ».

    Enfin, je terminai ma route en allant chez les Soviets sans omettre de m’arrêter chez Ottokar pour m’assurer qu’il avait bien retrouvé son sceptre ! Caramba, Tonnerre de Brest, Moule à Gaufres, Bachi-bouzouks, cornichons diplômés… quelles aventures palpitantes !

    Je crois que le moment est venu de vivre le présent, de me reposer en mangeant des Oranges bleues avant d’entrevoir un autre Objectif et de pouvoir un jour marcher sur la Lune ou, qui sait, suivre éventuellement l’Etoile mystérieuse.

    Janine Dulanderon

  7. Aie, aie, aie, Janine, aie, aie, aie ! Qu’est-ce qu’on va faire de vous ? Déjà, aux titres des ALBUMS, vous ajoutez celui de deux films qui, s’ils sont bien inspirés de l’oeuvre, ne sont pas signés Hergé ! On pourrait vous le pardonner, et admettre que vous vous êtes laissée emporter par votre enthousiasme juvénile. Mais, mais, mais… Janine ! Que dit l’énoncé de l’exercice de style ? “Raconter une histoire dans laquelle on doit retrouver les 24 titres des 24 albums”. Relisez-vous, Janine, comptez sur vos doigts s’il le faut. 21 ! Vous avez cité 21 albums. Où sont les bijoux de madame Castafiore ? Où avez-vous stocker le cock ? Et que faites-vous de l’Alph-Art, mouvement artistique sans lequel on ne peut rien comprendre à l’art contemporain ? Certes, vous êtes une fille, vous avez droit à notre indulgence, mais de grâce, Janine, reprenez-vous, reprenez-vous ! Allez, on vous fait quand même la bise pour vos 60 balais, mais c’est bien parce que c’est vous !

  8. 1940, au pays des soviets. Le corps transit de froid, l’homme s’avance face au Blizzard, longeant les eaux gelées prises par les glaces. Les yeux fermés, le souffle court. Son fidèle compagnon blanc comme la neige qui les entoure est blotti contre lui. Ils rentrent au bercail, en Belgique, pensant à leur prochaine aventure Africaine : Le Congo. Ses lions, ses girafes, ses tribus de sauvages bien au chaud dans leur savane, il voudraient déjà y être.

    Soudain une silhouette s’avance vers lui. Un homme, le visage émacié par le vent, l’oreille cassée, s’appuyant sur un sceptre, il s’appelle Ottokar. Vladimir Ottokar. Il dit venir d’une île noire, une île mystérieuse non loin du lac aux requins. Il se rend là-bas, en Amérique, de l’autre coté de la Sibérie en passant par le détroit de Béring. Un de ces hommes courageux avec qui il est si plaisant de converser et d’échanger des souvenirs de voyages.

    Mais pour l’instant, en attendant des cieux plus cléments, Vladimir habite une petite maison qui borde le lac avec son fils Roméo. Il y invite notre voyageur épuisé par ses heures de marche forcée. Bien au chaud dans la maison, Vladimir lui offrit un « cigare du pharaon », une marque bolchévique sans doute et il lui servit un verre d’alcool que le reporter, d’habitude si sobre ne put refuser s’il voulait vraiment réchauffer. C’est donc ça que buvait son ami marin…

    - Étrange que l’on puisse y prendre goût à ce point, pensa t’il. Au diable ! Il avala le verre d’un trait et une douce chaleur lui fit oublier les piqûres qui parsemaient son corps engourdi.

    Soudain, quelle ambiance étrange dans cette maison… Il n’avait pas remarqué ces oranges et ces lotus bleus au mur. Ces étranges crabes aux pinces d’or qui courraient sur le sol vermoulu sans un bruit. Bercé par le crépitement du feu, il écouta d’une oreille le récit de voyage de Vladimir. Roméo, lui, jouait à même la table, avec une petite voiture rouge de collection.

    Vladimir avait connu la mère de Roméo au Pérou. Guidé par une étoile mystérieuse, il cherchait le Temple du Soleil endroit où selon la légende, Sept boules de cristal étaient cachées et offraient pouvoir et gloire à celui qui les possédait. En ce temps-là Vladimir était jeune et insouciant. Il avait séduit la mère de Roméo en lui racontant ses rêves d’avenir et ses aventures passées.

    - Mon objectif c’est la Lune, lui dit-il. Un jour tu verras les journaux auront pour titre : On a marché sur la Lune ! Et celui qui aura marché dessus, ce sera moi.

    Il lui raconta comment son père l’avait emmené tout petit dans la mer des Antilles à la découverte du secret de la Licorne. Comment dans les bas-fonds de Tortuga, la fameuse île des pirates, un marin épris d’alcool, un certain François de Haddoque lui avait confié l’emplacement du trésor de Rackham Le Rouge. Le trésor du plus fameux pirate de l’époque… Encore un délire éthylique. Encore un de ces personnages inimitables qu’il ne faut pas prendre au sérieux, que l’on rencontre en voyage.

    Roméo était né quelques mois plus tard. Fuyants la révolution qui enflammait Tortuga il se réfugièrent chez les Picaros une tribu de Guyane. Il y restèrent deux ans, plantant et mettant en stock du Coke. Une plante commandée par un riche pharmacien d’Atlanta qui mettait au point un médicament au goût infect mais qui adjoint de bulles devenait plus que buvable. Il en vendait déjà jusqu’au Tibet.

    Ce n’est qu’après ces aventures qu’ils prirent la mer vers l’Europe. À cette période, entre les deux guerres, Hippolyte Tournesol écumait les banques. La police cherchait par tous les moyens à boucler “le gang es barbiches”, « l’affaire tournesol » comme disaient les journaux. Il avait même volé les bijoux de la Castafiore, une célèbre cantatrice. C’est là, où le malheur arriva. Sa femme prise dans un hold-up fut tuée de deux balles en plein cœur. Et ce ne fut que le début de leurs malheurs.

    Après ces évènements, Vladimir et Roméo prirent un vol pour Sydney, le vol 714. Celui qui allait défrayer la chronique en s’écrasant au Tibet. Échouant de villages en villages, Vladimir et Roméo avaient atterri dans ce petit village de Sibérie. Ils y vivaient depuis trois mois et repartaient dans deux, aux premières fontes.

    Soudain, Roméo fit tomber sa petite voiture. Avec sa grosse voix et son accent slave à couper au couteau Vladamir lui dit :

    - Fais attention à ton Alph-art Roméo.

    Tintin s’éveilla, Nestor à ses cotés. Il avait été tiré de son sommeil effrayé par un des plus mauvais jeu de mots dont il avait jamais rêvé.

  9. autant pour moi j’ai oublié l’or noir… Merci de remplacer le 3ème paragraphe du texte précédent par celui ci.

    Mais pour l’instant, en attendant des cieux plus cléments, Vladimir habite avec son fils Roméo, une petite maison qui borde le lac, creusant les landes glacées de l’autre pays de l’or noir. Il y invite notre voyageur épuisé par ses heures de marche forcée. Bien au chaud dans la maison, Vladimir offrit un « cigare du pharaon », une marque bolchévique sans doute et il lui servi un verre d’alcool que le reporter, d’habitude si sobre ne peut refuser pour se réchauffer. C’est donc ça que boit son ami marin…